Je me félicite personnellement que la médaille d’or des Meilleurs apprentis de France, décernée par le Sénat, vienne d’être attribuée à une nazairienne. Sandy Bodet, apprentie depuis 2011 à l’usine Airbus de Saint-Nazaire où elle œuvrait à l’assemblage structural de la pointe avant des A380, vient en effet d’accéder à vingt et un ans à cette très honorifique distinction. « Honorifique », oui. Honneur au travail bien fait et, conséquemment, déshonneur à tous ceux de notre classe politique misérabiliste qui, de droite et de gauche confondues, voudraient nous faire croire que, mondialisation oblige, la France est un petit pays, et les Français un petit peuple.
Avec mes camarades du Front national, et tous les patriotes sincères, je refuse ces tics de langage politiciens qui, d’une part, consistent systématiquement à mépriser le travail manuel, artisanal et industriel au profit de hautes – mais souvent fausses – abstractions intellectuelles, d’autre part, condamnent la France, ses travailleurs et savoir-faires à ne jamais pouvoir exister sans l’Europe. Que l’on cesse de s’en référer au dogme. L’Europe, leur Europe, n’est pas une puissance à vingt-sept, mais une addition d’impuissances. Et je refuse de croire que les succès industriels d’Airbus, comme un certain nombre d’autres projets, du TGV à Ariane, soient œuvre de « l’Europe », je n’y vois que ce qu’il y a à voir : c’est-à-dire des succès français, et l’expertise de la France, unique dans le monde, dans un certain nombre de domaines de pointe. L’aéronautique, avec l’usine Airbus de Saint-Nazaire, en est.
Sandy Bodet n’est que l’exemple, mais l’exemple signifiant : l’exemple flagrant. Qu’il est flagrant en effet de constater combien, au-delà des discours européistes de nos élites si peu nationales, c’est bien plus à la France qu’à l’Union européenne que nous devons, encore, nos quelques fleurons, nos talents à la fois les plus brillants, mais aussi les plus humbles.
Encore bravo à vous, mademoiselle.
Jean-Claude Blanchard