Communiqué
Les élections sénatoriales auront lieu en septembre prochain. Les grands électeurs de la Loire-Atlantique sont invités à renouveler le collège départemental des sénateurs : à savoir, actuellement, trois sénateurs des gauches, un sénateur centriste et un sénateur de droite. De par leur mode d’élection, les sénateurs sont des personnalités de la vie locale, du moins, enracinés dans un territoire et dont la compétence doit primer sur les intérêts partisans. Force est pourtant de constater que pour les sénateurs des gauches dans notre département, ce n’est pas le cas.
Le 12 avril dernier, les instances fédérales du Parti socialiste (PS) ont décidé de l’éviction de fait de Pascal Bolo de la liste sénatoriale. Il est piquant de constater que même le PS ne veut de cet élu à la compétence discutable, incapable d’assumer convenablement ses charges électives, puisque, rappelons-le il est en charge de la sécurité dans une des villes désormais les moins sûres d’Europe, Nantes. Évincé avec l’assentiment de la maire de Nantes, dont il est pourtant l’adjoint, au profit de candidatures des différents partis de l’alliance NUPES, monsieur Bolo menace maintenant de faire une liste dissidente.
Cette gauche que l’on présente trop facilement comme dominante dans le département est donc, une fois encore, désunie. À cela s’annonce le commentaire de Philippe Grosvalet, ancien président du conseil départemental, qui annonce regretter la perte d’influence de Saint-Nazaire dans la campagne sénatoriale à venir, puisqu’un aucun élu de cette ville ne figurera en position éligible sur la liste d’union des gauches…
Messieurs Bolo et Grosvalet, cadres historiques du PS et hommes du centre-gauche, ont en commun leurs réticences vis-à-vis de la NUPES. Ils en sont pour leurs frais !
Dans la gauche nantaise, ce ce sont définitivement les accords d’appareils et les tambouilles partisanes de la maire socialiste, devenue entre-temps numéro deux du Parti, qui priment sur la politique territoriale. Il n’y a que le Rassemblement national (RN) pour porter une véritable offre politique dans ce scrutin, et un engagement durable pour le territoire : défense des services publics, rééquilibrage urbain-rural en engageant la démétropolisation, développement de la participation citoyenne.
Bryan Pecqueur