
Je me permets de porter à votre connaissance des faits préoccupants concernant le comportement du maire de Saint-Nazaire, dont l’attitude pourrait mettre en péril le bon fonctionnement démocratique de notre intercommunalité, Saint-Nazaire agglo. Depuis des années, il est constaté que cet élu adopte une posture fermée et sectaire, refusant systématiquement le dialogue avec les élus du Rassemblement national (RN). Ainsi, ces derniers jours, au lieu de favoriser un débat constructif et pluraliste, il multiplie les insinuations et les propos visant à discréditer la liste que je représente afin d’intimider les Dongeois voir les Nazairiens qui voteraient pour nous. Son dernier message est clair : si la liste Rassembler Donges que je conduis gagne l’élection municipale, il refusera que j’accèse à une vice-présidence de Saint-Nazaire agglo, contrairement à l’usage (qui attribue une vice-présidence à chaque maire).
Ces agissements ont pour effet de diviser la population, de dégrader le climat local et d’entraver la libre expression des citoyens. Un maire, garant de l’intérêt général et du respect de la démocratie locale, ne saurait user de sa position pour marginaliser ou humilier ceux qui ne partagent pas ses opinions. Je considère qu’il est donc de ma responsabilité d’informer la population dongeoise et de l’agglomération des méthodes du maire de Saint-Nazaire et, plus généralement, de la gauche nazairienne dont il est l’une des figures.
Les Dongeois aimeraient tout simplement pouvoir avoir un débat d’idées afin de pouvoir choisir en conscience une option ou une autre. Ils ne veulent pas des querelles d’ego et des calculs politiques. Ils veulent pouvoir avancer sur ce qui compte vraiment : leur sécurité, le pouvoir d’achat, la santé, l’École, l’avenir de leur commune et du pays. Un peu d’unité, un peu de bon sens, voilà ce que tout le monde espère.
Refuser la participation d’un maire membre du RN à un poste exécutif de notre intercommunalité qui serait pourtant élu légitimement par les habitants de sa commune – que ce soit moi, et/ou, à Saint-Nazaire, Julio Pichon – serait un acte d’exclusion politique contraire aux principes républicains. Le maire de Saint-Nazaire montre ainsi qu’il préfère la discrimination idéologique à la coopération intercommunale au service de notre territoire, pourtant exposé à tant de fragilités, notamment économiques.
Dans la région nazairienne comme ailleurs, nous n’admettons pas que la gauche confisque la démocratie. Membre du RN, je rappelle combien nos élus, partout en France, travaillent avec sérieux et sens des responsabilités pour défendre les intérêts des habitants, quelle que soit leur appartenance politique. En 2020, la quasi-intégralité des maires du RN a été réélu, souvent avec plus de deux tiers des voix : ce n’est pas un hasard ; c’est que le bilan du RN fonctionne, est approuvé, est reconduit, notamment sur le sujet de la tranquillité publique, mais aussi sur les autres sujets, dont le développement économique des communes concernées.
Et c’est là le cœur du problème et l’implicite de la déclaration du président de Saint-Nazaire agglo. Je ne suis pas dupe sur les buts de ses propos, notamment à destination des acteurs économiques – industriels comme commerçants – de Donges. Il s’agit, évidemment, de les intimider et des les dissuader de porter leur choix sur notre liste.
Nous ne sommes pas davantage dupes des arrière-pensées du président de Saint-Nazaire agglo qui compte bien sûr, si la liste Rassembler Donges est victorieuse à l’issue de l’élection municipale, et que je sois élu maire, entraver mon action, l’influencer, amoindrir mes marges de manœuvre et, nettement, me faire échouer. Car notre intercommunalité acquiert de telles prérogatives, notamment par les transferts de compétences de ces dernières années – dont l’urbanisme dans le cadre des PLUI – ou l’organisation des transports publics Ycéo, que je souhaite rééquilibrer au profit de nos hameaux et villages, que refuser d’intégrer la commune de Donges parmi les vice-présidences nous serait naturellement préjudiciable.
Ici comme ailleurs, le sectarisme de la gauche trahit la démocratie locale. Dont acte. Bien que sans illusion, nous appelons toutefois le maire de Saint-Nazaire à cesser de s’ingérer de la sorte dans la vie politique dongeoise, de renoncer à ces menaces inacceptables et à respecter le verdict des urnes, condition essentielle d’une vie démocratique apaisée et juste. Dans le cas contraire et dans l’hypothèse improbable où il serait réélu maire et où il persisterait dans ses intentions, lors de l’élection des vice-présidences du conseil communautaire, j’agirai en justice, en déposant dans les jours suivant l’élection un recours au tribunal administratif pour rétablir des droits et la dignité de Donges au sein de Saint-Nazaire agglo.
Gauthier Bouchet
