
Article de Presse océan du 25 novembre 2025
Nantes, ville de théâtre ? Une compagnie, que nous avons rencontrée, lance cet appel à la municipalité. Les candidats au poste de maire en 2026 déroulent leurs souhaits en matière de culture. « La culture sera l’une des priorités » du candidat du Rassemblement national, qui veut la « dépolitiser ».
Presse 0céan : Que représente pour vous la culture ?
Jean-Claude Hulot (RN) : « Issu d’une famille qui compte des architectes et des musiciens, la culture est un élément essentiel sinon vital de ma personnalité. En tant que maire, la politique culturelle sera l’une de mes priorités. »
Quelle politique culturelle entendez-vous mener ?
« Je veux dépolitiser la culture. Elle n’a pas vocation à être capturée par des minorités militantes pour créer des clivages artificiels. Je veux une culture qui assume notre héritage historique, artistique, religieux, sans honte, sans filtre idéologique. Il n’y a pas de politique culturelle à Nantes mais une idéologisation de la culture à des fins politiques, payée sur fonds publics. »
Qu’avez-vous pensé des coupes à la Région ?
« Cette décision avait le mérite de voir la gauche s’hystériser devant ce qui est pour eux leur domaine réservé. Je peux comprendre la nécessité de devoir faire des économies pour préserver l’investissement ; en revanche, ce genre de décision ne doit pas faire l’économie en amont d’une consultation des acteurs concernés. Si je suis élu, j’engagerai un audit pour surveiller que chaque association qui reçoit de l’argent public ne fasse pas de prosélytisme. Chaque subvention sera amenée à être réétudiée ; la subvention automatique, ça suffit ! »
Quels sont les projets culturels que vous aimeriez réaliser ?
« Il faut valoriser le passé de Jules Verne, du général Cambronne, d’Aristide Briand. La gauche néglige ces personnalités. Je corrigerai cette carence. Le Festival des Trois Continents mérite d’être salué mais il doit être déployé dans les quartiers. Il faut envisager la gratuité des musées le week-end. Nous renforcerons’’Tous à l’opéra’’ pour les enfants dès le primaire. Le patrimoine religieux, tel l’église Notre-Dame de Bon-Port, doit bénéficier d’un soutien.
Le Lieu Unique, mal exploité, doit franchir un saut qualitatif avec des expositions sur l’histoire nantaise et régionale, des concerts de musique traditionnelle ; du théâtre. Nantes, c’est la ville du cinéma, l’héritière de Jacques Demy : soutenons nos quatre salles centenaires. Nantes doit être à l’avant-garde de ce que sera la culture dans le monde de demain, à travers l’organisation d’une conférence internationale sur la culture et l’intelligence artificielle. »
Que reprochez-vous à l’actuelle majorité ?
« Au lieu d’être un bien commun, Johanna Rolland a fait de la culture un bien réservé à une clientèle restreinte. Que pensent les Nantais de l’effacement de la statue de Louis XVI ou des statues de la place Royale d’une rare laideur ? Pire encore, elle avait accueilli une exposition vantant un’’coran européen’’ : pareil communautarisme religieux n’est pas admissible. En réalité, tout cela était assez évident : dès 2020, Johanna Rolland a placé la culture sous la direction d’un adjoint communiste ; comment cela pouvait-il être autrement ? Pour les communistes, la culture est une manière d’idéologiser l’espace public.
Les deux dernières éditions du Voyage à Nantes l’illustrent. Même pour les décorations de Noël, la maire réussit à rendre gênant pour les Nantais ce qui devrait pourtant les unir. La politique culturelle se caractérise aussi par un saupoudrage organisé des associations proches de la gauche socialiste. »
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