Communiqué

Dans l’esprit d’une majorité des Français, le vote FN garde encore à ce jour en partie un but protestataire. Est-il justement des projets locaux du département auxquels je soit opposé par principe ? Oui, et ils sont nombreux. Et comme il serait facile de les ignorer parce qu’ils ne concernent pas le centre-ville nantais : quid des gaspillages démentiels que connaissent nos campagnes, par la faute d’investissements coûteux et, pires, inutiles au final ?

Cette élection représentant tant le moyen de sanctionner objectivement un bilan local socialiste calamiteux que l’inanité de quatre années de sarkozysme à la tête du pays, j’en appelle aussi à un vote solidaire de nos zones rurales, même auprès de résidents en zone urbaine, sensément peu concernés par ces problèmes : ils le seront pourtant demain, s’ils acceptent la généralisation d’infrastructures idiotes, dispendieuses et, disons-le, parfois purement idéologiques.

Très concrètement, je suis par exemple sceptique quant au projet, pensé depuis 2002, d’un parc éolien à La Limouzinière, en partenariat avec une société montpelliéraine, la Compagnie du vent, dont on peut d’ailleurs s’étonner, quant à la mise en œuvre de ce projet, de sa primauté par rapport aux entreprises locales de nos propres bassins d’emploi. Voilà bien un projet pharaonique au sujet duquel nous pensons être légitimes à alerter nos concitoyens : onze éoliennes de quatre vingt mètres de haut, facteur d’enlaidissement à venir sur cette commune, et déjà plus d’un an de retard dans les travaux, signe patent du mal qu’a le Conseil général à contrôler sa propre créature faussement « écologique » et pas même économe, en réalité, vu l’investissement demandé (27 millions d’euros), le coût en terme de taxe professionnelle (230000 euros pour La Limouzinière) et un dédommagement ridicule par la Communauté de communes (15000 euros).