Le Rassemblement national (RN) de la Loire-Atlantique dénonce le mépris inacceptable affiché par ArceLorMittal envers les salariés français et appelle à la nationalisation temporaire de ses sites industriels. En effet, ce groupe vient d’annoncer un plan social massif, entraînant la suppression de plusieurs centaines de postes sur ses sites en France ; une décision d’une brutalité sociale inouïe, qui menace directement une centaine de salariés de l’usine de Basse-Indre, dans notre département.

Derrière ces chiffres froids, ce sont des familles entières plongées dans l’incertitude, l’angoisse, et parfois le désespoir. Comble du cynisme : cette annonce intervient au moment même où le groupe dévoile l’acquisition de la franchise américaine de basket-ball des Boston Celtics pour 1 milliard de dollars : une gifle pour les ouvriers français, un affront pour notre industrie.

Or, ce n’est malheureusement pas un cas isolé. En 2012, ArceLorMittal avait déjà fermé le haut fourneau de Florange, avant de saborder le laminoir de Basse-Indre quelques mois plus tard. Ce nouvel acte de désengagement confirme une tendance dramatique : la désindustrialisation de la France, orchestrée par des multinationales qui sacrifient l’emploi sur l’autel des dividendes. Pire encore, ce plan social est justifié par de prétendus « motifs économiques », alors même qu’ArceLorMittal a reçu plus de 800 millions d’euros d’aides publiques depuis 2020.

Le dernier CSE, tenu mardi dernier, n’a au final été qu’une mise en scène : les représentants des salariés ont été bercés par les éléments de langage d’une direction déjà résolue à tourner la page, sans considération humaine. Face à ce mépris, le RN de la Loire-Atlantique affirme sa pleine solidarité avec les salariés, leurs familles et l’ensemble des territoires trahis. Nous demandons solennellement au Gouvernement de procéder à la nationalisation temporaire des sites français d’ArceLorMittal. Il est temps de protéger nos emplois, nos savoir-faire, et notre souveraineté industrielle. Depuis trop longtemps, les gouvernements successifs ont entretenu une relation toxique avec les géants de la finance, au détriment de ceux qui font vivre la France : les ouvriers, les techniciens, les bâtisseurs.

Ces Français méritent le respect. Ils méritent la dignité. Et surtout, ils méritent la sécurité de l’emploi. Ils ne doivent plus être abandonnés.

Jocelyn Gillet

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