Une réponse exigée par l’accroissement des menaces
Dans un contexte marqué par l’augmentation de la menace terroriste, de la criminalité et de la délinquance, et simplement face à « l’ensauvagement » de notre société, l’armement des polices municipales en Loire-Atlantique s’impose comme une réponse pragmatique et adaptée, soutenue avec constance par le Rassemblement national (RN), à l’échelle du pays, et appuyée depuis près de dix ans par la fédération départementale du RN. Rappelons par exemple que, dès 2016, le groupe FN au conseil municipal de Saint-Nazaire faisant la demande de cet armement, avant même la mise en place d’une police municipale dans cette commune.
Cette mesure vise à renforcer la sécurité de la population et des policiers, tout en s’inscrivant dans une logique de complémentarité avec les forces de l’État.
Alors que certaines communes du département, comme Saint-Nazaire – depuis 2018 – La Baule-Escoublac ou Donges, adoptent cette démarche, d’autres, à l’image de Nantes, persistent dans un refus idéologique, exposant ainsi leurs populations à des risques accrus.
État des lieux départemental, en 2025
Sur les 207 communes de Loire-Atlantique, 79 disposent d’une police municipale, dont 59 sont équipées d’armes, mais seulement une vingtaine avec des armes létales (pistolets semi-automatiques ou revolvers). Parmi celles-ci figurent La Baule-Escoublac, Le Croisic, Pornichet, Carquefou, Orvault, Sainte-Luce-sur-Loire, La Chapelle-sur-Erdre, Saint-Brevin-les-Pins, Châteaubriant, Pornic, et récemment Donges et Montoir-de-Bretagne, qui préparent l’équipement de leurs agents.
Saint-Nazaire, sous l’impulsion de son maire divers-gauche (DVG), David Samzun, a annoncé en avril 2025 l’armement de ses 23 policiers municipaux, effectif attendu l’année suivante, une décision saluée par le Rassemblement national comme « pragmatique » face à l’explosion du narcotrafic et de la violence.
À l’inverse, Nantes, dirigée par une majorité socialiste-écologiste idéologique, s’oppose à l’armement létal, se limitant à des pistolets à impulsion électrique. C’est une position critiquée comme insuffisante par le RN, face à une insécurité croissante, d’ailleurs elle-même favorisée par les funestes politiques menées par l’actuelle majorité municipale nantaise.
La nécessité d’une formation rigoureuse et d’un recrutement exigeant
L’armement létal, d’abord dissuasif mais potentiellement mortel, des polices municipales implique une responsabilité considérable, rendant impérative une formation rigoureuse et un recrutement méticuleux.
Il va de soi que les agents doivent parfaitement maîtriser le maniement des armes à feu, la gestion des situations de crise (maîtrise de soi notamment) et les cadres légaux de la légitime défense.
À La Baule, par exemple, des formations spécifiques sont prévues, notamment sur un stand de tir homologué.
Le RN insiste sur la sélection de candidats expérimentés, y compris issus de la Gendarmerie ou de la Police nationale, comme à Saint-Nazaire, où les trois quarts des agents ont déjà porté une arme.
Les risques d’erreur ou d’accident, qui ne sont jamais nuls, doivent être minimisés par une formation continue et un encadrement strict, garantissant que les agents armés soient des remparts efficaces contre la criminalité.
Compatibilité avec le monopole de la violence légitime par l’État
La question du monopole de la violence légitime par l’État suscite parfois des débats quant à l’armement des polices municipales, certains opposants craignant un risque éventuel de dérive vers une forme de « milices locales » voire, pour la Loire-Atlantique, de devenir le Far West. La question des sociétés de sécurité privées est un autre sujet.
Le RN souligne que les polices municipales, strictement encadrées par des conventions de coordination avec les forces de l’État, agissent en complémentarité. C’est le continuum de sécurité.
À Donges ou Saint-Nazaire, ces conventions garantissent une articulation claire des missions. Loin de constituer des « milices », ces polices armées renforcent la capacité d’intervention rapide face à des menaces locales, dans un contexte où les effectifs de la Police nationale sont parfois insuffisants.
Cette délégation contrôlée s’inscrit dans une logique de subsidiarité, répondant aux besoins spécifiques de nos territoires.
Les précédents : efficacité avérée face aux menaces terroristes
L’armement des polices municipales en France a prouvé son efficacité dans d’autres départements que le nôtre.
En 2015, à Montrouge, un policier municipal armé, Clarissa Jean-Philippe, a été tuée par un terroriste, mais sa présence a permis de ralentir l’assaillant, facilitant l’intervention des forces nationales.
En 2018, à Trèbes, des policiers municipaux armés ont contribué à sécuriser la zone lors de l’attaque du supermarché Super U.
Ces précédents démontrent que l’armement létal, associé à une formation adéquate, permet aux polices municipales d’agir comme primo-intervenants face à des menaces extrêmes, un argument clef du RN pour généraliser cette mesure, y compris bien sûr en Loire-Atlantique.
L’insécurité à Nantes : Une menace régionale croissante
Nantes, en refusant l’armement létal, devient un foyer d’insécurité s’étendant par capillarité sur toute la Loire-Atlantique. Confrontée à une hausse des incivilités, du narcotrafic et des violences urbaines, la métropole constitue un défi sécuritaire majeur.
Le RN dénonce l’inaction du maire actuel, Johanna Rolland, qui privilégie des mesures certes nécessaires à Nantes, comme les caméras ou la brigade canine, mais nettement insuffisantes face à la réalité du terrain.
La situation déplorable de Nantes affecte (voire « contamine ») des communes voisines comme Saint-Nazaire ou La Baule, qui ont opté pour l’armement létal.
Les violences lors d’événements comme la Nuit du bien commun à Nantes en juin 2025, soulignent l’urgence de cette mesure.
Conclusion : un impératif sécuritaire pour la Loire-Atlantique
L’armement des polices municipales, soutenu par le RN, répond à une urgence sécuritaire indéniable.
Des villes comme La Baule, Saint-Nazaire, Donges et Pornic esquissent à peine ce mouvement, tout en disposant d’effectifs de police municipale encore trop faibles, tandis que Nantes expose ses habitants à des risques accrus.
Il est urgent et impératif que toutes les municipalités concernées de la Loire-Atlantique adoptent cette mesure pragmatique et adaptée, pour assurer la sécurité de tous, dans le plein respect des principes de l’État de droit.
Rémy Queney
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