La situation dans les marais de Brière et autour du lac de Grand-Lieu est alarmante. En quelques jours, environ quatre mille oiseaux y sont morts de botulisme, entraînant un risque sanitaire réel pour la faune locale. C’est bien un drame écologique d’une ampleur inédite qui se joue en Loire-Atlantique.

Alors que les premiers signaux de cette crise ont été détectés il y a déjà plusieurs semaines, les pouvoirs publics ont tardé à réagir. Ce n’est que le 23 juillet, sous la pression croissante des acteurs de terrain, que la Préfecture a mis en place un plan d’action. C’est une réaction pour le moins tardive, face à un phénomène prévisible, déjà aggravé par la gestion chaotique de nos ressources naturelles et des zones humides.

Le Rassemblement national (RN) de la Loire-Atlantique salue le courage et la mobilisation exemplaire des chasseurs, des pêcheurs, des vétérinaires et des bénévoles qui œuvrent sans relâche pour limiter les dégâts. Leur engagement contraste avec l’impréparation des autorités et l’incapacité chronique de l’État à anticiper et coordonner les réponses à ce type de crise.

Nous dénonçons par ailleurs le manque criant de moyens matériels et logistiques mis à disposition par les services de l’État. À l’heure où des oiseaux protégés comme la spatule blanche ou l’aigrette garzette sont menacés, les soignants doivent encore faire appel à des dons de caisses en carton ou de bouteilles d’eau pour tenter de sauver ce qui peut l’être : situation indigne !

Cette crise illustre une fois de plus l’abandon de nos territoires ruraux et naturels par une technocratie déconnectée, incapable de garantir une gestion efficace de notre patrimoine environnemental. Face à cette situation, le RN de la Loire-Atlantique demande la mobilisation immédiate de la Sécurité civile pour renforcer les opérations de collecte dans les zones inaccessibles, et à ce titre,  la création dans les territoires concernés de réserves communales de sécurité civile (RCSC) – comme nous le proposions le mois dernier pour Donges – ainsi qu’un plan de soutien financier exceptionnel pour les acteurs locaux impliqués dans la lutte contre l’épizootie et un audit indépendant sur la gestion de cette crise par les services de l’État. Face à cette crise d’ampleur, il est temps d’agir.

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