Article de Ouest-France du 7 juin 2021

Éléonore Revel et Nicolas Gasnier sont les candidats du Rassemblement national à Nantes 7, au nord-est de la ville.

En politique, comme à Koh-Lanta, il faut être stratège ! Rien d’innocent quand le Rassemblement national cible le canton Nantes 7, au nord-est de la ville (1), en y envoyant sa « cheffe » départementale, Éléonore Revel. Tête de liste aux municipales à Nantes l’an dernier.

En 2015, c’est le seul canton nantais où le FN s’était qualifié au second tour, face au duo socialiste. « Le contexte a changé, avec l’émergence d’En Marche, reconnaît Éléonore Revel, mais nous voulons renouveler ce résultat et essayer d’entrer au conseil départemental. » Autre motivation : « Chasser le PS de la présidence du Département. » Donc, symboliquement, le RN choisit d’affronter en face Michel Ménard, dauphin désigné au perchoir si la gauche gagne ces élections.

Éléonore Revel, 40 ans, est commerciale indépendante et secrétaire générale du groupe RN à la région Pays de la Loire. À ses côtés, Nicolas Gasnier, 49 ans, conseiller en assurances, n’adhère pas « pour le moment » au Rassemblement national.

Ils défendent la création, dans ce canton (et dans deux autres du département), d’« une maison pour les femmes et les enfants victimes de violences familiales ». Sur le modèle nantais de Citad’Elles. Ils doutent du budget consacré à l’accueil des mineurs étrangers. « Le Département subit l’inaction de l’État sur ces arrivées de migrants, pas forcément mineurs ni forcément isolés. Et la gauche locale s’achète une bonne conscience en mettant des millions sans en mesurer les effets et sans suivi. » Autre sujet des candidats RN : l’isolement et la dépendance des anciens. « Le Département pourrait développer le système de colocation entre un étudiant et une personne âgée », encourage Nicolas Gasnier.

Leurs remplaçants sont Denise Brin, 79 ans, retraitée (RN), et Joël Cottereau, 67 ans, artisan (RN).

(1) Saint-Joseph-de-Porterie, Beaujoire, Ranzay, Éraudière, Haluchère, Bottière, Chenaie, Vieux Doulon.

Christophe Jaunet