Interventions des élus du RN en session plénière du conseil régional des Pays de la Loire du 19 octobre 2023
Déclaration de politique générale (DPG)
Seul le prononcé fait foi.
Madame la présidente, chers collègues.
Ce matin, vous l’avez rappelé, par l’évocation du meurtre de Dominique Bernard et de l’attaque terroriste en Israël, en appelant à l’unité et au rassemblement, en appelant à nous lever et à faire silence pour les victimes de l’islamisme, la cohésion de notre société est éprouvée.
La société française s’engage dans une voie dangereuse : la communautarisation aujourd’hui, la partition, peut-être, demain. Alors que cette voie dangereuse de la partition se profile, comment agissent les pouvoirs publics ? La majorité des Français souhaiterait des réponses fermes, et l’affirmation de nos valeurs, sans honte, et sans recul face à ceux qui les contestent. Mais l’État, et le chef de l’État, sans visiblement se soucier de cette demande majoritaire, semblent consentir à une forme de renoncement, admettre la partition future de notre société.
Cette abdication de l’État et du Gouvernement n’est pas que celle face à l’islamisme ; un islamisme agité de pulsions de mort et de conquête du Djihad international, et dont les commanditaires savent toujours trouver de nouveaux bourreaux en France et en Europe. Cette abdication se manifeste aussi à l’égard de ceux qui veulent diminuer la France, la fractionner au faux prétexte de l’autonomie des territoires qui la composent.
Le président de la République, Emmanuel Macron, est un homme trop avisé pour ne pas savoir ce qu’il fait, par exemple, en promouvant activement ici, en laissant faire ailleurs, des dynamiques régionalistes, qui peuvent être demain des fractures séparatistes.
Le président Macron sait ce qu’il fait lorsqu’il affirme comme en septembre dernier devant la représentation régionale corse vouloir inscrire le fait et l’identité corses dans la Constitution, méconnaissant que notre république est une et indivisible, rallumant une polémique que l’on pensait éteinte depuis les débats de 2018 sur l’éventuelle co-officialité de la langue corse.
Le président Macron sait ce qu’il fait, et ce qu’il laisse faire, lorsqu’il ne dit mot après les propos du président du conseil régional de Bretagne appelant, dès lors, à l’autonomie pour sa région ; de même, après l’acte unilatéral de la collectivité territoriale de Martinique lorsqu’elle impose le créole comme seconde langue officielle sur ses actes administratifs.
Le président saura ce qu’il faut si demain il consent à cette société divisée, sans plus le français partout, sans plus la République pour tous.
Vous parliez madame la présidente, en introduction, de mauvais vents. Gare aux vents mauvais qui peuvent, demain, morceler la France.
Merci de votre attention.
Maintien des gares ferroviaires en zone rurale
Seul le prononcé fait foi.
Madame la présidente, chers collègues.
Ce maintien des gares dans les zones rurales est d’une actualité criante, car dans les communes de Rouessé-Vassé, en Sarthe, et Louverné, en Mayenne, des gares ont fermé à la fin du mois d’août dernier. Et votre majorité régionale explique bien sûr que ce choix est justifié, s’expliquerait entièrement par l’augmentation de la fréquences des passages de TER sur l’axe ferroviaire Le Mans-Laval.
Les usagers locaux du réseau contestent naturellement cette approche et cette vision des choses ; d’où l’organisation de particuliers, notamment, dans un collectif, le collectif Sauvons nos gares et diverses récriminations. Il n’est pas normal d’affirmer que l’on doive décarboner les transports du quotidien et contraindre les moyens de transports qui, précisément, participent le plus à cette décarbonation – le train – en fermant des gares.