
Article du Courrier du Pays de Retz du 8 octobre 2025
Le candidat du Rassemblement National aux prochaines élections municipales de 2026 à Pornic (Loire-Atlantique), Bastian Maldiney, a obtenu l’ouverture de son compte de campagne, alors qu’il pestait contre l’absence de réponse de la Société Générale sollicitée depuis deux semaines.
Le candidat, par ailleurs délégué départemental adjoint du RN en Loire-Atlantique, avait engagé un recours auprès de la Banque de France, avant de voir sa situation débloquée par une nouvelle désignation en urgence.
Bastian Maldiney utilise la procédure du « droit au compte » de la Banque de France pour l’ouverture de ses comptes de campagne, une démarche nécessaire car « beaucoup de banques ne sont pas intéressées pour ouvrir des comptes de campagnes, qui sont éphémères ».
Le 23 septembre 2025, la Société Générale de Pornic a été désignée d’office pour ouvrir le compte du mandataire financier. Pourtant, « malgré [ses] nombreux courriers, relances, mises en demeure et déplacements en agence », l’établissement n’a jamais exécuté cette injonction.
Le candidat a souligné que ce comportement constitue « une violation manifeste des articles L.312-1 et D.312-5-1 du Code monétaire et financier ».
« Je ne peux pas payer mes prestataires… »
Bastian Maldiney affirme que ce blocage lui a fait perdre un temps précieux : « Je viens de perdre 15 jours dans ma campagne sur une campagne des municipales, ce qui est énorme. » Il a alors lancé la procédure de recours.
En l’absence de compte, il ne pouvait effectuer de transactions : « Je ne peux pas payer mes prestataires… »
Face au refus d’exécution, la Banque de France de Paris est intervenue en urgence le lundi 6 octobre 2025. Elle a désigné un nouvel établissement : le Crédit Mutuel, qui « a immédiatement accepté d’ouvrir le compte ». L’ouverture est en cours de finalisation, moins de 24 heures après cette nouvelle désignation.
Un « malentendu », mais le recours maintenu
Suite à l’éclatement de l’affaire, la Société Générale a contacté la mandataire financière de Bastian Maldiney, le mardi 7 octobre à 20 h, indiquant qu’il s’agissait d’un « malentendu » et qu’elle acceptait finalement l’ouverture.
Toutefois, Bastian Maldiney a confirmé qu’il maintient son recours « intégralement ».
Le dossier est désormais instruit par la Banque de France et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).
« Il appartient désormais aux autorités compétentes de constater les faits et d’en tirer les conséquences », a affirmé le candidat, ajoutant qu’aucune formation politique, « quelle qu’elle soit, ne devrait être empêchée d’exercer ses droits dans le respect de la loi républicaine ».
Hervé Pinson
