Donner la parole aux citoyens, c’est bien. C’est même nécessaire en démocratie. Le droit d’interpellation citoyenne est un des moyens de donner la parole aux citoyens, pour en restituer les demandes, les doléances, les critiques à l’égard de leurs représentants.

Or, le conseil départemental de la Loire-Atlantique, en annonçant ces derniers jours ouvrir ce droit dès l’âge de seize ans et non plus dès dix-huit ans (l’âge de la majorité électorale), exprime combien pour lui, ce dispositif n’est plus qu’un outil d’une palette électoraliste, au service de la gauche. Ainsi, des jeunes Ligériens de seize ans seront amenés à s’interroger sur les sujets liés à l’éducation, la culture et le sport, mais rien sur la sécurité ou le pouvoir d’achat….

Comme c’est étrange, les gauches départementales n’autoriseraient donc les citoyens et futurs électeurs à donner leur avis que sur des thématiques pré-choisis ? Drôle de conception de la démocratie, par laquelle le conseil départemental vide le droit d’interpellation citoyenne de son sens. Car l’on donne la parole, mais seulement sur ce qui arrange. Ce dispositif n’est en définitive que l’outil d’une démocratie truquée, sous contrôle ; une opération purement électoraliste, au service du PS et de ses alliés !

Gauthier Bouchet
Bryan Pecqueur