Communiqué
Le président de la République a décidé de convoquer le Parlement en congrès à la suite de l’examen par les deux chambres de la révision constitutionnelle permettant l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans notre texte suprême. Cette disposition a été largement approuvée par les représentants de la Nation, faisant de la France un pays pionnier sur cet enjeu. L’entièreté des députés et sénateurs du département, de la gauche de l’hémicycle au centre, ont approuvé cette disposition.
Seule Laurence Garnier, sénatrice des Républicains, a indiqué un vote contre. Cet enjeu nous concerne tous car l’avortement est une réalité dans notre société. Nous avons fait de notre engagement politique un marqueur du combat pour la liberté des femmes, en faisant de la liberté et du droit à la sécurité des nécessités pour toutes.
Il est heureux qu’il n’y ait plus un seul mouvement politique en France qui soit hostile à l’IVG. Les principales forces qui remettent en cause ce droit sont les partisans radicaux de l’islamisme. L’ignorer cyniquement ne résoudra jamais les pressions que subissent aujourd’hui les femmes, un peu partout en France.
Par ailleurs, il est heureux que cette révision constitutionnelle ait, par l’intermédiaire de l’article 34 de la Constitution, consacré à la représentation nationale la possibilité de répondre à la question des délais et à celle de l’objection de conscience des professionnels de santé. Fidèle à la pensée de Simone Veil, ministre de la Santé qui, en 1974, eut la charge de faire adopter la loi dépénalisant l’avortement, il n’est clairement pas envisageable pour nous de revenir sur cette liberté essentielle. Mais nous appelons les responsables politiques à sortir de l’entreprise de communication, et à davantage d’actions concrètes.
En Loire-Atlantique, selon une enquête de 2023 de l’Union fédérale des consommateurs-Que choisir (2023), ce sont 64 % des femmes qui résident dans un « désert gynécologique », les entraînant ainsi dans des situations particulièrement difficiles.
Sans triomphalisme, ni calculs politiciens, nous rappelons ce soir que la liberté des femmes ne se fera pas avec des demi-mesures. Le problème des déserts médicaux doit être résolu : de tous les désert médicaux.