Communiqué

L’Accord national interprofessionnel (ANI), signé le 11 janvier tant par le MeDef que les principaux syndicats français (CGC, CFTC et CFDT), est sur le point d’être transposé en loi par le gouvernement : un projet de loi sera présenté en Conseil des ministres, mercredi prochain.

En faisant le choix d’inscrire dans la loi cet accord s’appliquant au niveau national et à l’ensemble des salariés, le gouvernement « socialiste » – il paraît – montre son empressement vis-à-vis du grand patronat. Cette loi, dite de flexibilité, est en effet une nouvelle arme pour tous les grands patrons, les plus hors sol et les moins concernés par le bien-être de leurs employés et de leurs ouvriers. Elle pourra leur donner la possibilité de licenciements plus rapides et moins onéreux, d’imposer la mobilité et de baisser les salaires.

Le seul intitulé de cet accord, « Accord national interprofessionnel, au service de la compétitivité des entreprises », en dit déjà long sur la volonté affichée par le gouvernement de subordonner les vies, les conditions de travail et les salaires au sacro-saint dogme de la « compétitivité », quel qu’en soit le coût social et humain.

Membre du Front national (FN), patriote soucieux du bien-être de nos travailleurs, ancien soudeur des chantiers de Saint-Nazaire, je connais leurs difficultés croissantes pour les avoir moi-même vécu. Je suis entièrement solidaire de tous ceux qui combattent actuellement l’Accord national interprofessionnel, qui ne me semble profiter qu’à une frange infime du patronat, quand elle menace l’intégrité et la dignité de la majorité des travailleurs.

Jean-Claude Blanchard