Après de multiples témoignages de compromission avec le macronisme, Laurence Garnier aura enfin été récompensée en étant nommée, en septembre secrétaire d’État à la consommation. Dans ce poste secondaire au sein d’un gouvernement temporaire, elle qui n’aura rien proposé, et donc par conséquent rien obtenu. Compte tenu du vote de la motion de censure contre le gouvernement Barnier, mercredi dernier, elle devrait toutefois faire prochainement ses cartons de Bercy.

Si politiquement, son empreinte au Gouvernement est quasi-nulle, il est intéressant de s’attarder sur sa pratique ministérielle. Si l’on se penche sur l’agenda officiel de la Secrétaire d’État, on observe avec étonnement un certain tropisme ligérien et parfois même, une obsession nantaise. Des rencontres aux sommets avec des acteurs économiques Nantais, des déplacements très orientés le week-end, ainsi qu’une communication très orchestrée font qu’il semble que la secrétaire d’État ait passé beaucoup de temps depuis ces deux derniers mois à préparer la suite de sa poussive carrière politique locale.

Le dernier exemple en date est la réception au Ministère de Richard Thiriet, conseiller municipal membre de son groupe de centre-droit Mieux vive à Nantes présidé. Si cela avait été pour échanger sur l’actualité et apporter des solutions pour Nantes et la Loire-Atlantique, nous aurions été ravis, mais visiblement rien n’est sorti et ne sortira de cette rencontre.

C’est sans doute à cause de son incapacité à exister politiquement dans la Cité des ducs, comme en témoigne un de ses anciens colistiers, qu’elle utilise sciemment les moyens du ministère pour assurer une promotion personnelle à deux ans de la prochaine élection municipale. Nous condamnons la répétition orchestrée de ces rencontres et déplacements. Nous nous interrogeons, surtout, sur la réalité de l’engagement de madame Garnier à défendre rétablir une consommation saine, fiable et économiquement abordable pour les citoyens.

En résumé, il n’ aura pas suffit à madame Garnier, de s’approprier avec zèle, la pauvreté intellectuelle du macronisme, elle est, dans la droite lignée de cette vieille classe politique, l’incarnation des postures électoralistes et la République des copains : tout ce dont les électeurs ligériens et nantais ne veulent plus.

Bryan Pecqueur