L’annonce vient de tomber cet après-midi : le projet Ecocombust 2, qui vise à reconvertir la centrale thermique de Cordemais en une usine produisant de l’électricité à partir de pellets de bois, est abandonné par le Gouvernement. Cette décision suscite naturellement l’inquiétude des salariés du site.

Depuis plusieurs mois, le Rassemblement national demande une clarification urgente concernant l’avenir de cette centrale thermique, pilier de l’économie locale et de la sécurité énergétique de l’Ouest de la France. L’abandon brutal de ce projet, pourtant validé par le ministère de la Transition écologique en 2023, et la proposition d’une reconversion en usine de fabrication de tuyaux par EDF via sa filiale Framatome, soulèvent des interrogations majeures.

La fermeture programmée de la centrale en 2027 est une perspective inconcevable pour les trois cents cinquante salariés qui y travaillent, mais aussi pour le tissu économique régional. Alors que la transition vers l’utilisation de biomasse avait déjà été amorcée , l’abandon de ce projet laisse une véritable incertitude planer sur l’avenir du site.

Nous soutenons les revendications des syndicats qui, dès avril dernier, avaient souligné la viabilité technique d’une transition vers la biomasse. EDF et l’État doivent aujourd’hui assumer leurs responsabilités et clarifier leur position.

Le Rassemblement national (RN) de la Loire-Atlantique appelle l’État et la présidente du conseil régional des Pays de la Loire, Christelle Morançais, à prendre des mesures immédiates et à apporter des réponses claires sur l’avenir de la centrale de Cordemais. Nous rappelons que madame Morançais avait notamment indiqué en 2021 son souhait d’étudier la faisabilité d’un petit réacteur modulaire (PRM) pour reconvertir le site ; possibilité que nous avions alors soutenu. Le maintien d’une activité industrielle sur le site est impératif pour éviter la transformation de la centrale en une friche industrielle.

Nous dénonçons une gestion incohérente, marquée par des promesses non tenues depuis ces huit dernières années et des décisions unilatérales qui fragilisent tout un territoire déjà en difficulté sur le plan de l’emploi industriel. L’avenir de la centrale doit être pensé dans une perspective de transition écologique, tout en garantissant la préservation des emplois locaux et la sécurité énergétique.

Le RN reste vigilant et continuera à se battre pour que des solutions durables et viables soient mises en œuvre sur le site de Cordemais. Il est temps que l’État prenne des décisions transparentes, responsables et orientées vers l’avenir de ce site.

Gauthier Bouchet